ADALEA est une association briochine d’utilité sociale, qui œuvre à lutter contre toute forme d’exclusion et de violence. Différents dispositifs ont été déployés depuis sa création en 1979, pour aider, accompagner, loger, former et favoriser le retour à l’emploi de celles et ceux qui en ont besoin. En 2020, un nouveau projet nait : lancer une activité de réemploi des matériaux et équipements voués à être détruits sur les chantiers de démolition. Présentations.
« Au départ, nous avions en tête de créer une recyclerie généraliste. Plusieurs projets de ce type étant en cours dans l’agglomération de Saint-Brieuc, nous avons poursuivi la réflexion. Car le bâtiment génère une quantité considérable de déchets, dont une partie encore trop faible est valorisée. Au fil des échanges avec des acteurs sur le territoire, nous constatons que tout reste à faire en local pour favoriser le réemploi des matériaux du second œuvre », partage Laurent Melet, directeur des Pôles Ateliers-Chantiers d’Insertion et Gestion immobilière au sein d’ADALEA. Des études sont alors lancées, le projet se confirme et se structure. Il est soutenu par l’ADEME, l’État et Saint-Brieuc Agglomération.
C’est toute la philosophie de cette activité portée par ADALEA. « Elle a une double finalité : accompagner et sortir les personnes de la précarité vers un emploi durable, et servir la communauté en nous engageant dans une démarche vertueuse pour l’environnement. Un projet au cœur de l’économie circulaire, sociale et solidaire », ajoute Laurent Melet. « Le travail doit être porteur de sens. Les personnes que nous accompagnons s’inscrivent dans un projet d’insertion professionnelle : elles l’élaborent selon leurs souhaits et peuvent découvrir de nouveaux métiers, qui ne sont pas forcément en lien avec le bâtiment d’ailleurs. »
Ainsi, ADALEA se déplace sur les chantiers pour récupérer les matériaux à valoriser (aménagement, bois, appareils sanitaires, chauffage, et plus globalement tout ce qui peut avoir une seconde vie). Ces éléments sont ensuite proposés à prix réduit auprès des particuliers qui rénovent leur maison, ainsi qu’aux promoteurs, collectivités et bailleurs sociaux pour les réutiliser dans de nouvelles habitations. « À ce stade, nous gérons les flux : collecte, nettoyage, stockage, revente en lien avec les chantiers actuels et à venir. »
« L’aide financière de KERNAE, couplée à celle d’un autre partenaire, nous permet de concrétiser un plan d’action ambitieux pour développer cette activité », témoigne Laurent Melet. « Nous pourrons ainsi embaucher un chargé de mission, qui pourra mener ces opérations.»
Un projet d’intérêt général en phase avec nos convictions, nos valeurs et nos engagements, car il favorise l’emploi durable, et limite l’impact carbone de la démolition et de la construction. Le tout en restant accessible à celles et ceux qui souhaitent rénover leur habitat. La boucle est bouclée, et nous sommes fiers de contribuer humblement à cette belle initiative !