On ne présente plus Lazare tant l’association a su faire parler d’elle via des campagnes de communication à la fois authentiques et bien senties : on y voit des colocataires de maisons Lazare reprendre les codes de la « start-up nation » pour expliquer le pourquoi du comment de cette initiative. Plus récemment, le navigateur Tanguy Le Turquais se prête au skywalk dans une vidéo, et nous dévoile les couleurs de son Imoca pour le prochain Vendée Globe – celles de Lazare. Son bateau est d’ailleurs basé à Lorient : c’est dans la cité morbihannaise qu’une nouvelle maison ouvrira bientôt ses portes. Un projet soutenu par notre fonds de dotation.
Gratien Regnault, responsable développement France de Lazare explique : « les maisons Lazare accueillent des colocations où vivent en parité jeunes actifs et sans-abris. Ces maisons sont gérées par une famille qui anime la communauté et s’assure du respect des règles de vie. »
Il précise : « nos communautés s’établissent dans les villes où le dynamisme social et économique est suffisant pour garantir la pérennité de la maison d’un point de vue humain : l’enjeu étant d’avoir un vivier de jeunes actifs et de familles. Des équipes bénévoles locales sont constituées pour mener à bien ces études de projets et, si les conclusions sont favorables, nous flécher une maison à rénover, mise à disposition gracieusement par son propriétaire. Nous pouvons ensuite enclencher les travaux avec l’architecte et les entreprises. En parallèle, nous levons les fonds, recherchons la famille responsable puis les colocataires. Les bénévoles sur place nous sont précieux, car ils connaissent la ville et son contexte. Ils nous ouvrent leur réseau, indispensable pour faire aboutir le projet tant du point de vue humain que financier : tissu associatif, structures de l’état et travailleurs sociaux, mais aussi entreprises, fondations et autres potentiels mécènes du projet ».
Les maisons Lazare sont également des lieux ouverts à tous, à l’occasion des « repas de l’amitié » organisés dans chaque maison une fois par mois.
À Lorient, la dynamique a été lancée par une ancienne colocataire d’une maison Lazare, qui s’est installée à Lorient. Depuis, Marguerite a lancé le concept de « séjours voile » au profit des colocs Lazare de toute la France : chaque bateau devient une petite colocation où jeunes actifs, familles et sans-abris partagent un moment de rencontre unique. Chacun a ainsi l’opportunité de (re)découvrir la mer, et pour certains de naviguer pour la première fois de leur vie.
Constatant que ces actions fédéraient bon nombre de Lorientais, Marguerite a constitué une équipe de bénévoles qui a mené à l’étude d’un projet de maison à Lorient. Celui-ci est désormais réalité : la future maison Lazare est identifiée et pourra bientôt accueillir 8 colocataires et une famille. Sa géolocalisation est idéale, à proximité du centre-ville. Son grand jardin est son plus grand atout : lieu de convivialité et de reconstruction par la qualité de vie qu’il offrira à ses occupants, ce jardin a le potentiel constructible pour envisager dans un deuxième temps de construire une extension — et installer une nouvelle colocation.
Ici aussi, le réseau est crucial pour que cette maison voie le jour. Ainsi, parmi les entreprises de travaux désignées, nombreuses sont celles qui se sont engagées à soutenir le projet sous forme de dons financiers, de mécénat de compétences ou en nature (dons de matériaux de construction ou d’équipements).
Des fonds sont aussi recherchés auprès d’acteurs comme Kernae, pour boucler le budget. « La communication est très importante pour nous : pas uniquement pour notre visibilité, mais également pour que ces partenaires mobilisent leurs collaborateurs et leurs contacts respectifs. À leur tour, ils deviendront demain acteurs de ce projet humain qu’est Lazare », souligne Gratien Regnault.
Avec cette maison à Lorient, et grâce aux indemnités d’occupation versées par tous les occupants, l’association Lazare passe un nouveau cap dans sa capacité d’autofinancement, qui atteindra les 85%. Heureux nous sommes de contribuer à ce modèle économique d’intérêt général !